Le quartier des Ferrailleurs et des Chiffonniers
Suite à la loi du Préfet Poubelle en 1884, les chiffonniers sont poussés hors de Paris. Bon nombre d’entre eux s’installent à Asnières, dans des cabanes de fortune.
C’est dans cette atmosphère que Jean-François Raffaëlli (1850-1924) décline les thèmes nouveaux de sa peinture. Les personnages qu’il dépeint sont des gens de petits métiers : cantonniers, marchands d’ail, chiffonniers, rempailleurs de chaises.
Dans les années 1960-1970, d’importants travaux d’urbanisation ont complètement modifié le paysage de ce quartier : on trouve aujourd’hui dans « le quartier des fleurs » et « le quartier des arbres » de nombreuses habitations collectives, ainsi que des infrastructures sportives et culturelles.

Le quartier des Grésillons
Rue Pierre Boudou
Débutant à l’emplacement actuel de la rue de la Parfumerie, le chemin des Caboeufs parcourait, à la fin du XVIIIe siècle, l’extrémité du territoire de la commune, en traversant les lieux-dits du Gros Buisson et des Caboeufs.
Dans la seconde moitié du XIXe siècle, à la suite des problèmes posés par l’assainissement de la Seine, la Ville de Paris y aménage des champs d’épandage et un jardin modèle, destiné à la culture des plantes fourragères, maraîchères et industrielles.
À partir de 1932, à l’emplacement d’une partie de ces anciens champs d’épandage, la Ville de Paris fait élever un ensemble immobilier « d’habitations à bon marché », la cité jardin des Grésillons et cède le reste de sa propriété à la Ville d’Asnières.
En 1933, celle-ci fait édifier un nouveau groupe scolaire, inauguré le 17 novembre 1935. Le 10 juillet 1936, il prend la dénomination de groupe scolaire Aulagnier. L’aménagement d’un square est confié à l’entreprise Villette, à l’emplacement
de l’ancien jardin modèle de la Ville de Paris. Le 19 juin 1972, au cours de la réalisation de la zone industrielle, la partie de l’ancienne rue Pierre Boudou, comprise entre l’avenue Laurent Cély et la rue Pierre Curie a pris la dénomination de l’ingénieur Louis Armand.
Fresque de la rue Pierre Boudou
En juillet 2011 puis juillet 2012, les 297 mètres de mur du site ERDF de la rue Pierre Boudou ont été peints par les habitants du quartier des Grésillons à Asnières, coordonnés par Ange et Damnation, à l’initiative du centre socioculturel Yannick Noah, avec l’appui de la Municipalité.
Vingt « tableaux » d’environ 10 mètres de long racontent l’histoire d’Asnières, ses grandes dates, sa mémoire ouvrière, ses grands personnages… « à la manière » de grands peintres comme Vincent Van Gogh, Fernand Léger…

Fresque du pont des Grésillons
Sous le pont des Grésillons, les Asniérois peuvent admirer les fresques monumentales qui ont été inaugurées le samedi 22 septembre 2018 et réalisées par deux artistes asniérois à l’initiative des Conseils Consultatifs de Quartiers des villes d’Asnières et de Gennevilliers, le pont reliant les deux communes limitrophes. Il a fallu plus de quatre mois pour réaliser ces deux fois 160 m2 de fresque !
Côté Asnières, c’est Hafiz Pakzad qui s’est attelé à peindre les grands sites de la ville à la manière des impressionnistes. On peut y retrouver le pont d’Asnières connu dans le monde pictural grâce à Van Gogh et Georges Seurat, l’hôtel de ville ou encore le château d’Asnières.
Côté Gennevilliers, il s’agit du dessinateur Vincent Brunot qui a mis en exergue le patrimoine de la ville de Gennevilliers. Un éclairage permet de contempler ces oeuvres à la nuit tombée.
